Qu’est-ce que le lipofilling ? Et quels sont ses dangers ?

Depuis quelques années, la chirurgie esthétique a le vent en poupe. Et parmi les différentes options proposées, le lipofilling se distingue. Idéal pour combler les rides ou pour une augmentation mammaire modérée, la lipostructure se passe de corps étrangers. Mais savez-vous en quoi il consiste véritablement ? Que savez-vous du lipofilling et des risques qu’il y ait à passer sur la table ? Focus sur le lipofilling fessier ou mammaire, esthétique ou médical !

Le lipofilling, c’est quoi ? 

Quand on évoque la technique du lipofilling, on parle également de lipostructure. C’est en réalité une intervention de chirurgie esthétique ou réparatrice qui consiste à prélever de la graisse à un endroit du corps pour la réinjecter à un autre endroit. Le but ? Remodeler une zone par comblement comme le visage (combler les rides), les seins (lipofilling mammaire), les mollets ou encore les fesses (lipofilling fessier). Bien sûr, le prélèvement se fait dans une zone où la graisse est en excès comme c’est souvent le cas du ventre, des hanches ou des cuisses. 

Cette technique est donc souvent associée à une liposuccion. 

On parle également de transfert de greffe autologue ou d’autogreffe de graisse pour évoquer le lipofilling. C’est une technique tout ce qu’il y a de plus naturelle et sans risque de rejet ou d’allergie puisque le donneur et le receveur ne sont qu’une seule et unique personne. 

Son autre atout non négligeable est qu’il constitue une technique naturelle idéale pour les personnes qui ne souhaitent pas avoir recours aux implants. 

Le lipofilling fessier et autres actes esthétiques 

Le lipofilling fessiers

Le lipofilling se scinde en deux catégories : la technique esthétique ou de confort, qui n’est pas justifiée médicalement. On y trouve notamment le lipofilling fessier, le lipofilling mammaire et certaines opérations de lipostructure du visage. Le but est toujours d’équilibrer les volumes, de remodeler une zone et de la lifter. 

Pour les fesses, la mode est résolument aux fessiers bombés. Lorsque les squats ne suffisent plus, certaines morphologies auront besoin d’un coup de pouce pour parvenir au résultat escompté. Ainsi, la lipostructure permet des fesses plus fermes, plus hautes et plus bombées sur le haut. 

Sur le visage, on utilise le lipofilling pour combler les rides marquées ou pour repulper les traits. On peut ainsi modifier la forme du nez ou du menton, redessiner l’ovale du visage ou le contour des yeux, accentuer les pommettes ou simplement lisser les tissus cutanés. 

En chirurgie esthétique, le lipofilling mammaire permettra d’augmenter de façon modérée le volume des seins. Et ce, sans passer par la case implants. Bien sûr, il ne sera pas possible de passer d’un bonnet A à un bonnet E, mais quand même ! Les seins tombants seront regalbés, ce qui améliore la courbe du décolleté. 

On y pense moins, mais certaines personnes ont également recours au lipofilling pour corriger une asymétrie des mollets. 

Enfin, on utilise également le lipofilling pour des actes de chirurgie esthétique des zones génitales. Chez les hommes, il permet d’augmenter la circonférence du pénis dans le cadre d’une phalloplastie. Pour les femmes, la graisse est injectée dans le cadre d’une vaginoplastie pour rajeunir la muqueuse vaginale ou augmenter la taille des lèvres (on parle alors de nymphoplastie).  

Le lipofilling mammaire est-il un acte médical ? 

Le lipofilling mammaire

Outre la chirurgie esthétique, le lipofilling est également utilisé pour les actes de reconstruction. C’est le cas notamment après des brûlures au visage, une ablation mammaire suite à un cancer ou une fonte graisseuse importante pour les patients qui suivent une trithérapie (traitement contre le VIH). L’opération de lipostructure est alors la même, il s’agit toujours d’une autogreffe graisseuse, mais à visée médicale. Et les actes peuvent alors être pris en charge par l’Assurance maladie et la complémentaire santé. 

Zoom sur le lipofilling et ses risques

Les complications liées au lipofilling sont très rares. On y trouve en revanche les risques habituels liés à l’anesthésie générale, aux phlébites et embolies pulmonaires ou aux infections. 

Le résultat peut également être insatisfaisant si trop de graisse a été injectée ou si elle se résorbe trop rapidement. Mais la santé n’est pas en jeu dans ce cas de figure, le problème sera purement esthétique. 

Lors d’une augmentation mammaire ou d’un lipofilling fessier, il est possible que trop de graisse soit injectée pour prévenir la perte de volume quand elle va se résorber. Il peut alors y avoir une asymétrie disgracieuse, ou des calcifications de la graisse. Des kystes graisseux peuvent alors se former. S’ils sont sans danger véritable, ils génèrent tout de même une panique chez la personne qui en se palpant les seins y sentira une boule. 

De même, on peut observer un problème de tension de la peau à l’endroit du prélèvement. 

Le véritable risque se situe au niveau du lipofilling fessier. Quand la graisse se résorbe, le résultat perd en volume. Associée à une demande de fesses toujours plus grosses (merci la téléréalité…), les chirurgiens peuvent avoir tendance à remplir plus que nécessaire lors de l’autogreffe. La pression exercée peut alors chasser la graisse dans les veines qui vont venir obstruer les vaisseaux pulmonaires. On parle alors d’embolie graisseuse pulmonaire, qui peut être mortelle. 

A ne pas manquer

Continuer la lecture