Qu’est-ce que l’intelligence émotionnelle

L’intelligence émotionnelle est une expression que l’on entend de plus en plus. Elle est notamment très prisée dans le milieu du management où les seules compétences académiques ont montré leurs limites. Mais elle est aussi très utile dans notre vie de tous les jours dans la mesure où elle fait appel à des qualités primordiales comme l’empathie ou la maîtrise de soi. Faisons ensemble le tour de ce concept, de son histoire à ses piliers fondamentaux et découvrons comment développer son intelligence émotionnelle. 

Intelligence émotionnelle : histoire d’une révolution 

Peter Salovey et Hohn D. Meyer sont reconnus comme les premiers à avoir, en 1990, associé ces deux termes que tout pourtant paraissait opposer. Ils la définissent comme « l’habileté à percevoir et à exprimer les émotions, à les intégrer pour faciliter la pensée, à comprendre et à raisonner avec les émotions, ainsi qu’à réguler les émotions chez soi et chez les autres ». Le fruit de leurs études sur le sujet a permis de dégager trois grandes composantes de l’intelligence émotionnelle : la perception, la compréhension et l’expression de ses émotions.  

En 1998, Daniel Goleman affine sa propre vision de ce principe qui repose selon lui sur 5 piliers principaux : la conscience de soi, la maîtrise de soi, la motivation, l’empathie et la maîtrise des relations humaines.

La conscience de soi

La compétence première de l’intelligence émotionnelle, c’est de se connaître soi-même

« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les Hommes »  

Pythagore

De savoir dans un premier temps reconnaître et identifier ses émotions, pour ensuite savoir les utiliser à bon escient pour agir. Cela peut sembler simpliste, mais il n’est pas forcément évident de prêter attention à ce que l’on ressent. Et encore moins de le nommer précisément pour agir en conséquence. Les émotions sont des ressentis parfois complexes qui peuvent nous amener à confondre peur et colère par exemple. Prendre conscience de soi, et par là on entend « de ses émotions » est une compétence émotionnelle qui peut demander un travail sur soi, mais qui s’avère très enrichissante. 

La maîtrise de soi

Les émotions provoquent des manifestations physiques, qui peuvent elles-mêmes engendrer des réactions. Imaginons que vous soyez en réunion, et que vous entendiez quelque chose qui provoque chez vous de la colère (émotion). Votre rythme cardiaque va s’accélérer, le sang vous monter au visage (manifestation physique). Vous vous levez, et quittez la pièce en criant et en claquant la porte (réaction impulsive). La seconde compétence de l’intelligence émotionnelle c’est justement cette maîtrise de soi, de ses réactions. De savoir contrôler la manifestation de ses émotions. En somme, cela revient à réfléchir avant d’agir, et de trouver une alternative constructive à un comportement impulsif. Et dans nos relations aux autres, cette compétence émotionnelle trouve tout son intérêt

La motivation, une compétence émotionnelle bien cachée

La motivation, une compétence émotionnelle bien cachée

 

Il n’est question pour ce troisième pilier de l’intelligence émotionnelle que de ce qui vous anime. Votre envie profonde de réaliser certaines choses, abstraction faite des facteurs externes comme l’argent, ou la position sociale. Pour stimuler cette compétence émotionnelle, il est important de prendre conscience de ce que nous sommes capables d’accomplir. Savoir reconnaître nos forces, nos atouts, nos petites réussites et nos grands succès. C’est un peu le level ultime de la conscience de soi. En se concentrant sur ce que l’on sait faire, on développe peu à peu des aptitudes pour dénicher ce qui nous anime véritablement. Les personnes capables de connaître leur véritable motivation ont une force qui servira leurs relations aux autres

L’empathie

L’empathie c’est la faculté à percevoir les émotions des autres et à savoir composer avec. Savoir adapter son attitude en fonction de ce que les autres ressentent. Une compétence émotionnelle qui manque à beaucoup, malheureusement. Et si cet aspect de l’intelligence émotionnelle n’arrive qu’en quatrième place, c’est tout simplement parce qu’il faut être à l’aise avec ses propres émotions pour être en mesure de reconnaître gérer celles des autres. Il est important de faire preuve de finesse dans cette reconnaissance, car les gens autour de nous n’expriment pas toujours clairement ce qu’ils ressentent. Mais le langage non verbal est un indice très fiable dans ce type de situation

La sociabilité, la compétence émotionnelle ultime

Une fois que l’on maîtrise ses propres émotions et qu’on est réceptif à celle des autres, on a toutes les clés en main pour la cinquième et dernière composante de l’intelligence émotionnelle : la sociabilité. Vous avez sûrement déjà rencontré (si vous n’en faites pas partie vous-même) des personnes qui dégagent un tel charisme qu’elles attirent leur auditoire comme un aimant. C’est le fruit d’une bonne connaissance de soi et d’une forte capacité à l’empathie qui permet de dégager une confiance en soi telle que les gens autour sont captivés. Grâce à cette confiance en soi, vous dégagerez du charisme.

Développer son intelligence émotionnelle

Développer son intelligence émotionnelle

Évidemment, il ne s’agit pas d’une liste dont il faut cocher les cases l’une après l’autre pour gagner le gros lot. C’est la combinaison de votre aptitude dans chaque compétence émotionnelle qui permet de mesurer votre intelligence émotionnelle. Contrairement à celle dite académique, elle n’est pas innée. Il est possible de la cultiver en faisant un travail sur soi, à l’aide de formations ou d’une thérapie. Pour développer votre intelligence, vous pouvez essayer la méthode Kaizen.

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