Qu’est-ce que le sommeil polyphasique ? 

Besoin de plus de 24h dans une journée ? Le sommeil polyphasique pourrait être la solution ultime à vos problèmes d’emploi du temps ! 

Cette manière de dormir, lorsqu’elle est maîtrisée, permet de fractionner son temps de sommeil pour passer plus de temps éveillé, sans pour autant subir d’effets négatifs sur ses capacités physiques ni cognitives, soit le rêve de tous les overbookés de la planète !

Définition, mode d’emploi et contre-indications du sommeil polyphasique dans cet article.

Sommeil polyphasique : définition

sommeil polyphasique définition

Le sommeil polyphasique est un mode de sommeil découpé en plusieurs phases réparties sur toute la journée. Son objectif principal est de pouvoir réduire son temps de sommeil sur la journée sans pour autant altérer ses capacités mentales ni physiques. 

Il s’oppose au mode de sommeil dit monophasique, le plus répandu, qui regroupe l’intégralité des heures de sommeil en une seule plage continue, de 8 heures environ, au cours de la nuit. Le sommeil biphasique, généralement composé d’une nuit de sommeil et d’une sieste en cours d’après-midi, est également assez largement répandu. 

Le sommeil polyphasique est beaucoup plus rare. On le rencontre principalement chez les travailleurs de nuit et chez les navigateurs en solitaire qui ne peuvent pas lâcher le gouvernail trop longtemps. De nombreux jeunes parents, et en particulier les jeunes mères qui allaitent, adoptent sans s’en rendre compte un sommeil polyphasique puisque leur nourrisson se réveille fréquemment dans la nuit et qu’il faut le nourrir et/ou le rendormir. En faisant cela, le rythme naturel de sommeil se modifie pour permettre aux parents de dormir assez pour fonctionner, même s’ils sont généralement assez fatigués par cette période. 

Lorsque les contraintes extérieures ayant conduit à l’adoption d’un sommeil polyphasique disparaissent, la plupart des personnes retournent à un sommeil monophasique la nuit ou, éventuellement, à un sommeil biphasique, avec une sieste en complément de leur nuit de sommeil. 

Un sommeil polyphasique est-il un sommeil réparateur ?

Seules les phases de sommeil profond, qui s’alternent naturellement avec les phases de sommeil léger, sont considérées comme réparatrices. En moyenne, un adulte dort entre 7 et 8 heures par nuit, dont environ 40 % de sommeil profond, considéré comme réparateur. 

Dans le cadre d’un sommeil polyphasique, les dormeurs ont tendance à accumuler une dette de sommeil plus importante, qui devient chronique avec le temps, ce qui a pour principale conséquence de leur permettre d’atteindre beaucoup plus rapidement un sommeil profond après l’endormissement. De ce fait, les dormeurs fractionnés cumulent environ la même quantité de sommeil réparateur, ce qui leur permet généralement d’être assez bien reposé, d’où l’efficacité du sommeil polyphasique pour augmenter son temps de veille tout en préservant ses capacités physiques et cognitives. 

Quels sont les avantages d’un sommeil polyphasique ? 

L’avantage principal d’un sommeil polyphasique est, vous l’aurez compris, de diminuer le temps de sommeil sur une journée sans en souffrir. 

La possibilité de concentrer son temps de sommeil réparateur permet en effet de reposer suffisamment son corps et son cerveau pour maintenir des capacités satisfaisantes sans “perdre” de temps.

Ce serait d’ailleurs ce mode de sommeil qui aurait été adopté par quelques-unes des plus grandes figures de l’histoire, dont Napoléon et Léonard de Vinci par exemple. 

Comment se mettre au sommeil polyphasique ?

sommeil polyphasique sommeil réparateur

L’aventure du sommeil polyphasique vous tente ? Voici quelques conseils pour vous y mettre. 

Consulter un professionnel de santé

Le sommeil est absolument essentiel pour assurer le bon fonctionnement de l’organisme, il est donc tout à fait primordial de vérifier que vous ne courrez aucun risque à tenter de modifier vos cycles naturels. 

Déterminer quel rythme de sommeil adopter

Pour que le sommeil polyphasique soit suffisamment réparateur, il faut déterminer quel est le bon découpage pour soi. De nombreux critères sont à prendre en compte, depuis son rythme de sommeil naturel à ses contraintes professionnelles et personnelles. 

S’entraîner à l’art de la sieste

Savoir s’endormir rapidement et se réveiller tout aussi vite est essentiel pour adopter un sommeil polyphasique réparateur. Pour cela, il faut maîtriser l’art de la sieste : dormir entre 10 et 20 minutes maximum pour récupérer suffisamment d’énergie. 

Dépasser la phase d’adaptation

Les débuts du sommeil polyphasique peuvent être plus ou moins compliqués selon les personnes. Certains s’en tireront avec quelques jours de fatigue intense tandis que d’autres mettront des semaines à se faire à leur nouveau rythme, avec de nombreux désagréments liés au manque de sommeil.

Il faut dépasser ce stade avant de profiter des bénéfices d’un sommeil polyphasique. 

Cependant, veillez à vous écouter et à ne pas demander à votre corps des efforts qu’il ne peut pas faire. Gardez l’œil sur votre état de santé, physique comme psychologique et acceptez de renoncer si votre corps ne supporte pas le rythme que vous tentez de lui imposer. 

Existe-t-il des contre-indications ou des effets néfastes pour la santé ?

Il faut être en excellente santé pour se mettre au sommeil polyphasique car le manque de sommeil a des conséquences néfastes sur la santé physique autant que psychique, et ce, à court et long terme. 

Il est donc très important de veiller à son bon état de santé tout au long de l’expérience, l’idéal étant de voir régulièrement son médecin traitant pour assurer un suivi correct. 

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